Aujourd'hui fête des innocents, après plus de 18 mois de chimios, je peux affirmer...

Aujourd'hui fête des innocents, après plus de 18 mois de chimios, je peux affirmer sans aucun sérieux que les douleurs de chimio ne sont que des folles.

Elle miment des symptômes de douleurs connues (musculaires, lombaires, intestinales, articulaires...)

évidemment, la pharmacopée habituelle n'est d'aucun secours. Ces folles cherchent à prendre le contrôle de la situation.

Elles veulent commander à rester au lit, au fauteuil, à arrêter de bouger, de vivre, de se battre.
La solution? simple: IGNORER les caprices de ces folles.
Ouh làààà! c'est assez grande gueule ça! Dis donc Eric, t'es du texas?

Depuis le début de cette aventure, j'ai un peu appris à connaitre le bonhomme qui vit à l'intérieur de moi. Le vrai, celui qui en 1940 aurait choisi de résister ou pas. Dans mon cas, je me suis découvert une capacité à contrôler la douleur surtout intense.

Le contrôle, oui, c'est bien moi ça!

Lors de l'implantation de la chambre implantable, vers la fin de l'intervention la douleur est devenue intense, je ne suis jamais dérobé à la poussée du chirurgien qui forçait pour caser la chambre sous les muscles pectoraux. Et pourtant, c'était plutôt chaud.
Le chirurgien m'avait d'ailleurs remercié car cela l'avait aidé à finir dans de bonnes conditions.
Pour moi je n'ai aucun mérite. Je me suis découvert ainsi. c'est un atout dont la nature m'a pourvu. Je n'ai rien fait pour l'acquérir.
"Je vous ai aidé à m'aider" lui ai-je répondu.

Depuis les caprices des folles, je les prends comme un défi à la douleur, et ces tartes, elles se sont trompées d'adversaire.
Et bien le pire est que ça marche. Ah certes, c'est assez "sportif" mais les douleurs ont toujours fini par se lasser, même les pires, même celles qui durent...trop longtemps...
pour être remplacées par d'autres scénarii douloureux ...

Elles sont peut etre folles mais elles ne manquent pas imagination!